Rouge-Gorge
J'ai reçu un courriel d'un client dont je vous livre le contenu :
Nous étions seuls ma femme et moi...
C'est alors que germât dans mon esprit une idée machiavélique (et romanesque) : et si j'en profitais pour sortir mon petit oiseau.
Aussitôt dit, aussitôt décolleretté (y s'agit pas de faire une faute orthographe...).
D'une main ferme, j'empoignais le précieux fourreau qui laissait déjà échapper de sa robe grenat (jusqu'au bout, il va sans dire) les premières effluves poivrées (et kirsché) d'un plaisir annoncé.
Avant même de l'avoir en bouche, mon épouse était conquise.
Et que dire d'autre, d'avouable, une fois goûté, sans que ma modestie ait à en rougir : que sa délicatesse jouxtait sa puissance, comme pour retarder une finale longue, très longue (je parle sous le couvert de mon épouse). Le plaisir était immédiat et pourtant, il nous taraudait encore la dernière goutte lapée.
Je dois vous confesser maintenant (en tout bien tout honneur), que mon petit oiseau n'était autre qu'un Rouge-Gorge 2003 Éric Nicolas, vin que nous avons découvert grâce à votre entremise. À ce titre, Merci.
Je vous souhaite, ainsi qu'à votre épouse, une agréable soirée en compagnie d'une bouteille aussi jolie.
Dès le lendemain, une fois les enfants couchés, Sylvia est descendue à la cave pour choisir une bouteille. Elle est remonté avec un Rouge-Gorge !
Domaine de Bellivière (Éric Nicolas) Le Rouge-Gorge 1999 Coteaux du Loir Rouge
Servi à 18° après 30 minutes de carafe. Nez de fruits rouges et de menthe. Bouche minérale, structurée, fine, longue et fraîche, aux saveurs de baies sauvages avec des notes florales et épicées.
Merci cher client (qui se reconnaîtra) pour le texte et l'inspiration.