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Parlons bien, parlons vins.
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20 février 2007

Le lundi du Gamay

C_est_le_printemps

Hier (lundi 19 février) j'étais en tournée pour voir des clients et des vignerons entre Loire, Loir et Loing.

Carrefour_sur_la_route

Finalement un fil rouge s'est dessiné : le Gamay. Je ne vais donc pas parler des domaines dont je parle souvent (et dont je parlerai encore). Vous remarquerez qu'en bon bavard j'utilise souvent "parler" pour "écrire" et aujourd'hui je ne vais pas remplacer ce verbe qui me va bien.

Pause_pipi

Vous n'aurez pas non plus beaucoup de photos car j'avais oublié de charger les piles, heureusement il est des vignerons équipés (merci Guillaume).

Gamay_98_Guillaume_DescroixChez Guillaume Descroix nous dégustons son 2004 rosé demi-sec de cabernet à la robe superbe. Le nez est discret (un peu froid) mais la bouche offre une très agréable acidité qui équilibre les 40 grammes de sucres résiduels, pour 11,5 % d'alcool volumique. La matière est dense avec des saveurs de fruits cuits compotés. Un plaisir de printemps que nous anticipons, portes grandes-ouvertes avec vue sur la vallée et soleil de circonstance (faute d'être de saison). Puis il ouvre un Gamay 1998 (son premier millésime) conservé dans ses Caves du Château de Fouchault. Le nez, légèrement réduit, présente, après réchauffement des verres dans nos mains, des notes animales et un fruité très mûr. En bouche c'est le bonheur, un fruit croquant (quetsches) pour une bouche gourmande (11,5 % d'alcool volumique), vive et fraîche, qui devrait tenir encore à ce niveau jusqu'en 2014. Le Gamay prouve ici comme chez Jérôme Saurigny (en Anjou) que c'est un cépage qu'il ne faut pas négliger.Maisons_Br_l_es_Sua_Vignon

Un peu plus loin, un peu plus tard, j'ai rendez-vous avec Michel Augé (Domaine des Maisons Brûlées). Nous discutons dans la vigne alors que le soleil vient de se coucher, la vue est superbe. Nous parlons de l'influence de la flore et de la faune sur la vigne et donc sur le vin. Mais aussi de celle du décor façonné par l'homme il y a mille ans et qui imprègne la nature du vin. Attention : ici vins naturels, consommateur pressé passe ton chemin !

Des rendements à 15 hectolitres / hectare pour des vins concentrés classés en Vin de Table (donc sans chaptalisation) et présentés en bouteilles capsulées par souci de qualité et d'écologie. Tous ces vins nécessitent une bonne aération (au moins dans le verre) pour être appréciés à leur grande valeur.

Domaine des Maisons Brûlées SuaVignon (2004) Vin de Table (14 %)

Nez fumé, herbacé, avec des touches d'ananas après aération. Bouche concentrée aux notes salines et dotée d'un Maisons_Br_l_es_le_Herdeleautoucher velouté aux saveurs de fruits exotiques séchés.

Domaine des Maisons Brûlées Poussière de Lune (2004) Vin de Table

Ce blanc légèrement oxydé n'est pas encore en bouteille.

Domaine des Maisons Brûlées Le Herdeleau (2005) Vin de Table (13,5 %)

Issu de Pinot Noir et de Gamay vinifiés ensemble ce rouge offre un nez fruité concentré et une bouche à la fois vive, gourmande et suave. Sera parfait dès ce printemps. "No sulphites" en ce millésime.

Domaine des Maisons Brûlées L'Erèbe (2002) Vin de Table (13,5 %)Maisons_Br_l_es_l_Er_be

Cette bouteille était ouverte depuis plusieurs jours et non refermée ! Quelle vivacité ; Côt et Cabernet vinifiés ensemble nous offrent un vin concentré avec des tannins fins qui "Syre" (néologisme tiré de la Syrah).

Domaine des Maisons Brûlées L'Erèbe (2004) Vin de Table (12,5 %)

Cette fois la puissance des saveurs et des tannins masquent un peu le gras, il ne faut pas hésiter à réchauffer les verres dans nos mains et aérer fortement pour faire apparaître le fruit mûr et la minéralité. Parfait avec une lamproie, autant qu'avec une salade de fruits rouges (très peu sucrée).

Domaine des Maisons Brûlées L'Erèbe (2005) Vin de Table (13,5 %)

Encore fermé, il faudra attendre cet été pour commencer à l'apprécier mais le millésime parle déjà avec un fruité concentré et des tannins mûrs.

Pour finir j'ai livré un client avec qui j'ai partagé un apéritif dînatoire et un gamay.

Gamay_Moulin___VentPierre-Marie Chermette (Domaine du Vissoux) Les Deux Roches 2005 Moulin à Vent (13 %)

Nez discret avec quelques notes de mûre. Bouche savoureuse, ronde, sur le fruit mûr et croquant. Ce gamay très riche offre une bonne persistance. Servir à 16° en carafe, jusqu'en 2009 pour accompagner volailles et fromages à pâte molle et croûte fleurie.

Vive Le Gamay, vive les gamays !

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